George R.R. Martin, auteur de « Game of Thrones », ainsi que d’autres auteurs engagent des poursuites contre OpenAI, alléguant que l’entreprise a utilisé leurs œuvres pour former son intelligence artificielle, ChatGPT, sans autorisation.
Menace sur les revenus des auteurs : l’IA générative sous le feu des critiques
Dans une affaire qui secoue le monde de l’intelligence artificielle, des auteurs renommés, dont George R.R. Martin, le cerveau derrière la saga épique « Game of Thrones », ont porté plainte contre OpenAI, l’entreprise à l’origine de ChatGPT. Les plaignants accusent la société d’avoir utilisé leurs œuvres pour entraîner son intelligence artificielle, permettant ainsi à ChatGPT de produire des contenus dérivés qui imitent leur style littéraire.
L’organisation « Authors Guild », représentant plusieurs écrivains, s’est jointe à cette action en justice, soulignant que ces modèles de langage représentent une menace sérieuse pour la source de revenus des auteurs de fiction. En effet, ces outils d’IA générative permettent à quiconque de générer automatiquement des textes qui nécessiteraient autrement une rémunération pour les auteurs.
L’Opacité d’OpenAI épinglée : quels écrits ont vraiment alimenté ChatGPT ?
Les avocats des plaignants mettent en avant le caractère systématique et à grande échelle du présumé vol intellectuel. Ils déplorent le manque de transparence d’OpenAI quant aux écrits utilisés pour former ChatGPT, soulevant ainsi des questions cruciales concernant les droits d’auteur et les autorisations requises.
La plainte vise à obtenir l’interdiction formelle d’utiliser des œuvres protégées par des droits d’auteur pour l’entraînement de modèles de langage sans une autorisation expresse, en plus de réclamer des dommages et intérêts. Jusqu’à présent, OpenAI n’a pas encore réagi à cette action en justice.
Cette plainte s’inscrit dans un contexte plus large où de nombreux acteurs de l’industrie artistique et technologique portent plainte contre OpenAI et ses concurrents. L’ascension fulgurante de ChatGPT en 2022 a propulsé OpenAI au rang des géants de l’IA, mais a également attiré l’attention de critiques et de plaignants.
Microsoft entame un contre-feu juridique : protection assurée pour ses clients
En janvier de cette année, des artistes ont également déposé plainte contre d’autres entreprises telles que Stability AI, Midjourney et DeviantArt, accusant ces dernières d’avoir utilisé leurs créations visuelles pour entraîner des programmes d’IA. De plus, Microsoft, principal investisseur d’OpenAI, fait face à une action en justice de la part d’un groupe d’ingénieurs en informatique.
En réponse à cette montée des poursuites pour violation de droits d’auteur, Microsoft a annoncé en septembre dernier qu’il offrirait une protection juridique à ses clients impliqués dans de telles affaires liées à des contenus générés par ses outils d’IA générative. Le dénouement de ces plaintes contre OpenAI promet d’être crucial pour l’avenir de l’IA et son impact sur le monde de la création artistique et littéraire.
Deshoulières Avocats est un cabinet d’avocats en propriété intellectuelle et nouvelles technologies. Vous pouvez dès à présent demander un devis gratuit ici.
