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Relaxe d’Éric Zemmour pour négationnisme : les associations LGBT+ font appel

par | 18 Sep 2025 | Droit de la presse

Communiqué de presse – Paris, le 18 septembre 2025

Le Tribunal correctionnel de Paris a relaxé Éric Zemmour dans l’affaire qui l’opposait aux associations de défense des droits des personnes LGBTQIA+. Le polémiste était poursuivi pour contestation de crime contre l’humanité. Les associations parties civiles ont annoncé leur intention de faire appel de ce jugement.

Une réalité historique pourtant réaffirmée à l’audience

La procédure faisait suite à des propos publiés dans son livre « La France n’a pas dit son dernier mot » (2021), dans lequel Eric Zemmour reprenait à son compte les affirmations de l’ancien député Christian Vanneste selon lesquelles « la déportation en France d’homosexuels en raison de leur orientation sexuelle est une légende ».

Lors de l’audience qui a eu lieu le 10 juin dernier, deux historiens ont rappelé la déportation d’hommes homosexuels depuis la France sous l’Occupation. Ils ont présenté le travail minutieux de recensement et de reconstitution des parcours mené par la recherche historique, tout en soulignant que la stigmatisation persistante de l’homosexualité au cours de l’histoire ne permettra sans doute jamais d’en établir l’ampleur exacte.

La reconnaissance institutionnelle et politique, bien que tardive, a émergé progressivement à partir de 1995, avec la participation des militants homosexuels à la Journée du souvenir de la déportation, puis par les déclarations officielles de Lionel Jospin en 2001 et de Jacques Chirac en 2005. Depuis, les travaux historiques ont permis d’établir de manière précise l’ampleur et la nature de ces persécutions. Malgré ces éléments, le tribunal a acquitté Éric Zemmour, pour des raisons qui ne sont pas encore connus, le texte du jugement n’ayant pas encore été rendu public.

Une décision contestée par les associations parties civiles

Les associations parties civiles – la Ligue des droits de l’Homme, SOS homophobie, Inter-LGBT, Stop Homophobie, Les oubliée-e-s de la Mémoire, Adheos, Quazar, Beit Haverim et Mousse – ont aussitôt annoncé qu’elles feraient appel de cette décision. Elles rappellent que les propos tenus par Eric Zemmour contribuent à l’invisibilisation des personnes LGBT dans l’histoire et à la minimisation des persécutions qu’elles ont subies.

Cette décision survient dans un contexte marqué par une progression continue des actes LGBTphobes en France. Entre 2016 et 2023, ces violences ont augmenté en moyenne de 15 % par an, d’après les données du ministère de l’Intérieur. En 2024, une nouvelle hausse de 5 % a porté à 4 800 le nombre d’atteintes recensées visant des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

« En tolérant de tels propos, on efface la mémoire des victimes et l’on nourrit un climat de défiance et d’hostilité à l’égard des personnes homosexuelles », déclare Me Étienne Deshoulières, avocat des associations. « Nous irons en appel pour qu’Éric Zemmour soit reconnu responsable et afin que la justice affirme clairement que la déportation des homosexuels constitue bien un crime contre l’humanité. »

CONTACT PRESSE :

Étienne Deshoulières, avocat au barreau de Paris

www.deshoulieres-avocats.com  – +33177628203

contact@deshoulieres-avocats.com

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